Scene Reports


« soirée ska festif » : raztacrete, zaya, au bateau ivre, tours, le mercredi 26 janvier
Nous sommes allés à cette soirée tout à fait conscients de la nullité probable des groupes en se disant « ça va être rigolo de voir tout ces babas danser sur du pseudo ska ». A peine arrivés, nous n’avons pas été déçus puisque face à la gueule du premier groupe un fou rire a éclaté dans nos rangs, de même le public était très très hippie ! le concours « trouvez les t-shirt du goéland » nous a pas mal occupé… raztacrete représente LA caricature du groupe ska pouet pouet : un humour frisant souvent la beauferie (« yvette horner a des mycoses, lalalala »), un engagement gaucho mou (mélange de a cerclé et de faucille et marteau, y’en a qui doivent se retourner dans leur tombe), de provocation enfantine (« il faut pas le dire, mais nous on a le courage de le dire… Sarkosy, enculé ») et de goûts musicaux très loin du ska (spook and the guay, VRP). En tout cas nous avons beaucoup rit, entre un public qui chante « antiracist soldiers » ou porte des t-shirts anti fa et chuchote dans notre dos (car bien sûr pour eux skinhead =nazi, n’allez pas leur parler de skinhead reggae, de trojan ou je ne sais quoi) ou nous explique qu’ils sont non violents envers les nazis, ect, et un chanteur qui répète tout ce qu’on lui demande de dire : « dédicace aux skins de tours », « dédicace à une tondeuse que je n’ai pas vu depuis longtemps ». Une fois que le groupe s’est arrêté nous demeurons muets d’étonnement : la musique passée entre les deux groupes est en effet du vieux ska, avec plein de chansons skinheads ; nous nous intéressons donc au dj qui se révèle être un vieux fan de ska cintré dans son costard qui a une culture skinhead impressionnante. Pour nous faire plaisir il nous passe l’intro du EP des swingos porkies (qui explique le look skinhead), pour l’instant les babas se demandent s’ils ont bien entendu. Le deuxième groupe arrive, une espèce de jazz insupportable, même pas rigolo, c’est nul ! (hein Lionel ?) nous faisons volez quelques babas dans le pogo pour nous défouler, mais on attend avec impatience le retour du dj. Celui çi ne nous déçoit pas puisqu’ils nous passe le morceau des swingos en entier, intro et outro compris, la moitié des babas se casse, effrayé, en nous voyant crier « skinheads » (je précise que nous sommes cinq dont trois filles et eux des centaines), d’autres sont amusés, quelques uns agressifs. La soirée se finit joyeusement sur du bon ska tout mielleux, merci au dj, sauveur du jour.

Vendredi 28 janvier 2005 : furious belly + by my fists au tir na n’og, joué les tours
Ce soir c’est hardcore, on est pourtant pas samedi ! furious belly, groupe local, commence ; trois garçon et une batteuse, ce n’est pourtant pas un groupe de oi ! mais du punk-hardcore très énergique. Le coté répétitif de compos pourtant sans reproche finit par me fatiguer. By my fist suivent, avec un public tourangeaux ultra-fan qui pogottent comme des furieux et qui connaissent toutes les paroles par cœur, c’est impressionnant. Quelques bonnes reprise dont « crucified » d’iron cross, un set assez court mais très intense, c’est du hardcore old-school comme on aime. Espérons que les quelques crusties venus foutres la merde et se battre devant la salle n’empêcherons pas les responsables du bar de continuer ce genre de concerts bien sympas.

Samedi 11 décembre 2004 : on the rampage +jacques mesrine Xperience+the janitors+menace. Bar le cellier, boqueho.
Le concert a lieu dans un tout petit bar d’un tout petit village breton, où l’on est très serré. J’arrive à la fin de on the rampage, groupe de oi ! core qui ne m’a pas laissé un grand souvenir mais j’étais trop occupé à dire bonjour. (ouah, ça fait super populaire comme remarque, genre la meuf elle a tellement de potes à saluer, que le temps de finir les bises, le concert est finit ! trop dur pour elle !) après c’est JMX qui n’ont plus leur deuxième gratteux et cela se ressent un peu. Il font les même blagues, on s’est même demandé s’il ne les faisaient pas aux répètes, mais ils plaisent bien aux bretons et leur reprise de la brigada surprend un public très apo ce soir là. Après c’est the janitors qui paraît-il on fait un set terrible, mais j’étais dehors à piailler, décidément ces filles, font rien que discuter tout le temps. Pour finir c’est menace qui sont vieux mais avec une super patate, ils déchaînent (un peu trop) les gens, avec pleins de chansons reprise en chœur. Donc de bons groupes mais une ambiance un peu tendue dont les punks ont subi les frais et où une simple bière renversée peut déclencher une bagarre. Bon, ce report n’est pas très bien fait, mais ce soir là j’étais plus occupé à fêter mes 21 ans qu’autre chose. (« 10 bières, s’il vous plaît » la tête du barman)merci à Farid pour l’hébergement et à ptit Seb pour sa gentillesse, et à tout ceux qui étaient là pour faire la fête, pas pour foutre la merde.

Vendredi 17 décembre 2004 : mickey porno+hardxtimes+deadline, péniche alternat, Paris
On arrive là bas plutôt de mauvaise humeur après une heure dans les embouteillage parisien qui ont faillit provoquer un éclatement de vessie rouquine, c’est affreux non ? Les mickey porno arrivent à peine qu’il faut vite commencer. Un set sympa malgré un public peu loquace, première partie oblige. Hardxtimes arrivent, wagner tape un fumeur au bout de deux chansons (la péniche est non fumeur), donne des coups de pieds partout dans les amplis, bref un jeu de scène qui m’a vite fait retourner près du bar malgré que j’adore ce groupe. De toute façon au bout de quatre chansons ils doivent arrêter en catastrophe : le RASH paris, Juju et ses sujets, viennent d’arriver sapés comme pour un fight club et prétendent « venir voir le concert ». Les organisateurs leur refusent l’entrée, ce qui est préférable si on ne veut pas voir des gens flotter dans la seine je pense. Ça hurle, ça humilie et menace une fille, ça montre sa bite (avec ce froid, c’est quand même courageux) pis ça finit par s’en aller. Un petit punk tout jeunot avec un sweat brigada me demande, inquiet, si ce sont des nazis qui viennent nous attaquer. J’essaye de lui expliquer un peu, mais les embrouilles parisienne, je n’y comprendrait jamais rien ! je suis bien contente d’être en « province », où ce genre de problèmes ne se posent pas. Après cet épisode nous voilà bien déconfits, heureusement deadline nous offre un set excellent pour nous remonter le moral, ils ont un batteur aux bras gros comme les cuisses à Simon (« c’est qui Simon ? ») qui torture une batterie qui, entre ses main, semble avoir été fabriquée chez playschool. On passe un excellent moment, avec une reprise de cock sparrer. Voilà, la soirée se termine dans différents lieux parisiens, merci à Laurent et Marie-laure pour le dodo, et à Greg pour ne pas nous avoir abandonné sur une aire d’autoroute.

Samedi 18 décembre 2004 : les 24 heures du punk à la MJC de joué les tours : les corons puent, opération S, deadline, the filaments.
Cet évènement très attendu est précédé de deux jours quasi non-stop punks sur radio béton (93.6 dans la Touraine) avec pleins d’émissions, de chansons, on aimerait que ça soit toute l’année ainsi. La salle est grande et remplie de monde, les stands musique/fringues sont nombreux. Ça fait plaisir de voir tant de crêtes à tours. Les corons puent commencent avec un punk/oi ! bien péchu, le chanteur a une forte présence, et le saxo qui ne joue pas sur tous les morceaux danse comme un trépané, c’est très rigolo. Pas mal de gens trouvèrent que ce fut le meilleur groupe de la soirée. Pour moi ce sera plutôt la surprise d’opération S, groupe à tendance new wave mais très très rock’n roll avec anciens no-talents et teckels. Ils soignent beaucoup leur coté visuel, ils sont tous en rouge et noir avec une chanteuse très pin-up. Leur brassard « S » sur rond blanc et fond rouge, qui rappelle clairement le brassard nazi, les a fait classer par quelques esprit obtus dans la catégorie « louche » ; oubliant ainsi les sex pistols, las vulpess et autres siouxie ayant détourné l’imagerie nazie par dérision. C’est très particulier avec une voix très haut perchée, ça m’a beaucoup plus mais ça ne plait pas à tout le monde. C’est vraiment des ziquos qui assurent, avec l’ajout d’une dame au clavier qui rend le truc très original sans être kitsch. Suivent deadline, qui m’ont moins enthousiasmé que la veille, leur son n’est pas terrible mais j’étais fatiguée alors c’est peut-être moi. Filaments finissent en beauté avec leur punk cuivré ultra péchu, avec les deadline aux chœurs et à la danse… La soirée se finit très joyeusement avec des gens venus de la France entière . Vivement l’année prochaine.

Far to close + usual suspects mercredi 15 septembre 2004 bar le napoléon, tours
Concert organise par apache au désormais mythique bar le napoléon… c’était pour moi mon premier concert depuis mon installation à Tours, le jour même de mon déménagement, alors j’étais super crevée et j’ai pas tout suivi. J’ai quand même apprécié far to close, qui ont un style très difficile à définir, punk/dub/hardcore ? par contre j’ai tout raté d’usual suspects, et ce que j’en ai entendu semblait assez cacophonique. (il s’agit des US suisses, pas du groupe français de street punk.

The janitors+lourds5+warriors kids+mickey porno, 25 septembre 2004, jardin moderne, rennes.
Voilà une vraie salle bien sympa avec une vraie scène, ça change des caves et bars enfumés. The janitors ouvrent les hostilités avec leur oi !rock’n roll vraiment excellente, on en redemande ! Cette fraîcheur et cette sincérité laisse place aux lourds 5 dont la finesse n’est pas vraiment la spécialité ! C’est bien bourrin et bien carré, un peu répétitif, et « on encule ces gros pédés » c’est le genre de propos un peu lourdingues ! Reprise d’uni par le vin, ce n’est pas très original, mais toujours très efficace. D’après ce qu’ils disaient c’était leur dernier concert. Arrivent les warriors kids, j’étais impatiente mais aussi très inquiète vu la gueule de leurs dernières productions. Au final, ça allait, les nouvelles compos n’étaient pas si horrible que ça et les anciennes (ville morte, espoir, forces de l’ordre…) m’ont retourné le ventre de bonheur (non, je n’ai pas vomi). Deux reprises de classiques reggae donnent un peu de mélodie à tout ça, la reprise de variété était elle dispensable. Pour finir c’est les mickey porno qui clôturent la soirée. Malgré que je les connaisse depuis longtemps, je ne les avait encore jamais vu. Un bon set bien péchu qui fera vraiment son petit effet quand le public connaîtra leurs morceaux (même si pour un morceau comme « la fille du peuple » il vaut mieux ne rien comprendre) et quand le public comprendra qu’ils ne reprennent pas les paroles de coup d’boots party (de toute façon ils ne la jouent plus maintenant). D’ailleurs pendant que je faisait ma groupie il paraît que le quelques fafs présents dans la salle, jusque là passés totalement inaperçus, ont provoqués quelques ennuis. Mais rien de bien méchant apparemment, il faudra juste que ces gens là comprennent que même déguisés, ils n’ont pas leur place dans ce genre d’endroit, puisque que vraisemblablement ils sont incapables de se tenir correctement. Une sympathique soirée qui se termine sur une anecdote amusante : à la base c’était les WK qui devaient jouer en dernier, mais pour des raisons d’emploi du temps, les MP se sont retrouvé en tête d’affiche. Du coup, un punk a confondu les deux groupes, et est allé dire à Lionel des MP « vous avez changé quand même les warriors kids, tu devais vachement être jeune toi dans les années 80 ! » sachant que Lionel a 26 ans et qu’il est le plus vieux du groupe, on peut s’inquiéter quand à la culture musicale du monsieur !
Merci à Simon pour le voyage et Manu et Cédric pour n’être pas morts des émanations du super méchant snix.

Jacques mesrine Xperience+ cri d’alerte, 2 octobre 2004, bar le napoléon
En voilà une affiche fort sympathique ! les JMX sont un groupe de vieux briscards qui offrent un set comme je n’en avait pas vu depuis longtemps. C’est un peu comme si un groupe chaos avait été congelé pendant 20 ans et qu’on nous les ressortait là. Ils ont des moustaches postiches et un jeu de scène bien débile, avec des paroles ultra originales. Niveau reprise « juin 40 », « scato » et « agenouillé dans les WC » côtoient « adjugeant chanal » de la brigada, comme quoi ils n’ont vraiment peur de rien. Un groupe inratable dont je vous conseille fortement la programmation dans votre salle la plus proche !
Après l’accueil enthousiaste du groupe local par les tourangeaux il est difficile pour les cri d’alerte au street punk assez classique de déchaîner les foules. Ils y mettent pourtant toutes leurs tripes avec un plaisir évident à jouer, ce qui finit par payer à la fin du set où le public se réveille enfin. Voilà deux groupe supers cools tant humainement que musicalement. Je ne pensait pas m’amuser autant une journée post-cuitale (quel magnifique jeu de mot) et pourtant, si ! na !

Moonlight wankers, lutece borgia, 26 novembre 2004, bar le tir na n’og, Joué les tours
Un concert gratos dans une très chouette salle avec un bon son, de la place pour le groupe et le public, que demander de mieux ? En plus il y a pleins de bières différentes, un peu chères mais bonnes. Les moonlight wankers ne m’avaient pas laissé un souvenir impérissable lors du festival SHARP à la péniche, mais j’étais très fatiguée car là j’ai trouvé ça vraiment excellent, une bonne oi ! bon esprit qui ne se prend pas la tête. J’ai moins accroché sur lutece borgia à part sur les morceaux que je connaissait, c’est plus punk-rock avec des morceaux en anglais et en français. Le fait de ne pas avoir de chanteur attitré les rend peut être un peu statiques. L’ambiance du concert est très détendue, bon enfant, comme quoi un concert rempli de rasés peut être joyeux !

Lysteria, fœtus party, oï polloi, 27 novembre 2004, les tanneries, Dijon
Ça c’est ce qu’on appelle un WE bien remplit ! Après des heures de route et un temps fou à se repérer dans cette ville ultra mal foutue on arrive enfin aux tanneries, encore quasiment vides. Je vais faire un tour à la distro et quand je me retourne, j’hallucine car en dix minutes la salle s’est complètement remplie de monde. J’apprend que les gens qui fournissent le dortoir où je dors à chacun de mes passages à Dijon refusent à présent leur accès, ce qui me fait entrevoir des perspectives de dodo dans une caisse par un temps glacial bien sombres. Finalement un redskin local fera un peu plus de place chez lui pour tous les tourangeaux SDF, merci à lui et sa copine pour tout, enfin vous vous en foutez. C’est lysteria qui démarre, un groupe de punk-rock entièrement féminin à l’exception d’un guitariste. C’est sympa, bien bourrin, mais un peu répétitif. Fœtus party viennent réveiller tout ça et j’ai vachement plus accroché lors de cette prestation, peut-être suis-je en train de m’habituer à leurs nouveaux morceaux. Comme d’habitude je perd ma voix et de la sueur sur crime sex, je sautille dans tous les sens de même que le public, ils font plein de blagues à la con, c’est un moment super sympa. Un gars d’oï polloï dit à Sarah « it’s great », elle ne s’en ai jamais remise. Ces derniers arrivant je me cale sur un bout de scène afin de préserver mon intégrité physique : sage décision car dès les premiers accords le public devient déchaîné, toutes les filles valdinguent au loin, c’est très violent, je trouve ça abusé (qu’on ne me dise pas qu’ils ont le temps de regarder le groupe). Sinon c’est vraiment terrible ; on a droit à l’habituelle petite animation : balai de sorcière donné à un membre du public pour « don’t burn the witches », crémation de drapeaux anglais, français, américain (crameraient-ils le drapeau écossais ?), de la tête de la reine d’Angleterre qui, auparavant, embrassera le cul du guitariste (à poil sous son kilt, comme le bassiste qui lui a écrit oi ! sur son cul). Ils ont des tronches de vieux guerriers écossais barbus, avec une super patate, ils se la pètent pas du tout ; le chanteur s’écarte même quand des mecs veulent slamer. Si on exclut quelques comportements déplorables de la part de certains membres du public, ce fut un excellent concert. Merci à Greg et Brice.

Fœtus party + medef inna babylone, le 28 octobre 2004, bar le napoléon, tours
Revoir des toulousains à Tours m’emplit de joie ! j’ai vu les deux groupes de ce concert des tas de fois, mais ça me fait quand même très plaisir. FP (anarchopunk à chant féminin) commencent, j’apprécie toujours autant quand ils jouent les vieux morceaux, mais certains nouveaux ont un effet un peu soporifique. En tout cas ils me font bien rigoler, Sam doit dire trois conneries par seconde. Les MIB (punk-rock/chanson speed) sont beaucoup plus excités, avec toujours les 2000 instruments de Bubu (flûte traversière, harmonica, cornemuse…) il est regrettable que le son les ait pas mal desservis. Mais le public tourangeau ne s’en est pas plaint pour autant !

Dirty dicks+heatseeker samedi 12 février 2005, tir na nog, tours
Vu le nom on était un peu inquiet du résultat (à moins que ça soit des potes à smegma ?), surtout quand on a vu la salle quasiment vide (une vingtaine de personne). L’entrée est à 3 euros, ce qui est bizarre car d’habitude les concerts au tir na nog sont gratos, peut être cela vient du fait que ce soit radio béton qui organise ? En tout cas nous sommes agréablement surpris par dirty dicks, du bon punk rock’n roll chanté en anglais avec un chanteur cinglé déguisé en policier américain qui fait des pompes en chantant ou se roule par terre. C’est sympa et ça séduit l’assemblée clairsemée qui fait monter les enchères tout le long des deux sets afin de déterminer si cela vaut le coup d’avoir payé 3€. Après c’est heatseeker, plus punk-hardcore, j’ai moins aimé, mais je déprimais à cause d’une histoire de programme télé (si si) alors je n’étais pas très objective.